"Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui coopère avec lui" Martin Luther King

L'origine du surnom Jack The Ripper


"Jack The Ripper"

« Jack l’éventreur » est un surnom qui peut provenir d’un journaliste ou bien, ce qui est moins probable, du meurtrier lui-même.

Dear Boss une des lettres attribuées à Jack l'Éventreur 
à l'origine de son surnom


Le surnom, retenu par l’Histoire, trouve son origine dans une lettre appelée Dear Boss, reçue le 27 septembre 1888 par la Central News Agency et signée Jack the Ripper (Jack l’éventreur). Elle ne fut pas authentifiée comme étant de la main du tueur ; il est possible qu’il s’agisse d’un canular ou une tentative d’accentuer le retentissement de l’affaire. La lettre serait alors l’œuvre d’un journaliste du Star, nommé Bert, qui souhaitait rendre ses articles plus « croustillants » en donnant un nom au tueur. Cinquante ans plus tôt un Jack imaginaire s’était illustré dans la même ville : Jack Talons-à-Ressort dont des auteurs comme Philip Sugden et Lionel Fanthorpe ont avancé qu’il pourrait avoir inspiré le surnom de « Jack l’éventreur ».

Le pseudonyme Jack the Ripper est resté du fait que Scotland Yard reproduisit cette lettre dans les journaux, espérant que quelqu’un reconnaîtrait l’écriture et permettrait ainsi d’identifier l’assassin.

Plusieurs autres éléments ont permis à cet assassin d'entrer dans les annales du crime et dans la mémoire collective. Le plus remarquable est certainement l'utilisation des média par l'Éventreur lui-même, fait nouveau à l'époque. De nombreuses lettres furent reçues par les journaux et la police ; ces lettres ont provoqué un effet boule de neige qui a propulsé les méfaits du criminel à la une de l'actualité durant plusieurs mois. La passion populaire qui en a résulté a été entretenue par les échecs répétés de la Metropolitan Police (Scotland Yard). Par la suite, il a été suggéré que la plupart des lettres signées en lettres de sang 'Votre humble serviteur Jack l'Éventreur' ne provenaient pas du criminel mais sans doute d'un journaliste du Star, nommé Bert, afin de faire monter les tirages. La diversité des styles de ces lettres renforce la thèse d'auteurs multiples.

Un autre élément est le mystère qui continue, aujourd'hui encore, à entourer la personnalité de Jack : la Metropolitan Police n'a en effet jamais mis la main sur le meurtrier, ni même sur un suspect crédible. Les spéculations, qui n'ont jamais cessé depuis le premier jour, continuent à susciter l'intérêt. Jack l'Eventreur est l'objet de nombreux livres encore au XXIe siècle.

Enfin, l'East End de Londres, réceptacle de la misère dans une capitale tentaculaire, stimule l'imagination avec ses ruelles sombres, sa promiscuité, sa foule interlope, son air malsain chargé de maladies et son brouillard (plus fantasmé qu'avéré), un des nombreux aspects de la révolution industrielle. Les travaux du sociologue anglais Charles Booth expriment parfaitement l'état de détresse sociale et économique de Whitechapel et de l'East End à l'époque des crimes de Jack The Ripper.

Egger Ph.